Ce document liste par ordre alphabétique les principales appellations données aux autoanticorps associés aux maladies auto-immunes systémiques. Il est destiné aussi bien aux étudiants qu’aux cliniciens et aux biologistes non spécialisés en sérologie auto-immune. Il n’a pas pour but d’expliquer l’intérêt clinique de ces anticorps ni de servir de guide de prescription. Son but est d’expliciter ces appellations qui comportent de nombreux synonymes et des sigles dont la signification n’est pas toujours évidente. Certaines appellations, erronées et/ou trompeuses, devraient être abandonnées. De même il faut éviter d’utiliser des noms de techniques (parfois obsolètes) pour prescrire la recherche de certains autoanticorps. Ces recommandations sont résumées dans le tableau ci-dessous.
Autoanticorps | Abréviation recommandée | Termes à éviter |
---|---|---|
Anticorps anti-ADN natif | Anti-ADNn | Crithidia luciliae, Farr |
Anticorps anti-antigènes nucléaires solubles | Anti-ENA | Anti-ANS, anti-ECT |
Anticorps anti-cytoplasme des polynucléaires neutrophiles | ANCA | ACPN, APN |
Anticorps antinucléaires | ANA | ACAN, ANF, cellules LE, FAN |
Anticorps anti-peptide citrulliné, anticorps anti-protéines citrullinées | Anti-CCP | Anticorps anti-peptide citrulliné, anticorps anti-protéines citrullinées Anti-CCP AKA, anti-citrulline, anti-filagrine, anti-kératine |
Anticorps anti-PM/Scl | Anti-PM/Scl | Anti-PM1 |
Anticorps anti-TRIM21 | Anti-TRIM21 | Anti-SS-A/Ro52 |
Anticorps anti-U1 snRNP | Anti-U1 RNP | Anti-RNP, anti-Sm/RNP |
Facteurs rhumatoïdes FR | FR | Latex, Waaler-Rose |
Lupus anticoagulant | LA | Anti-prothrombinase, anti-thromboplastine |
ACAN : abréviation de « anticorps antinucléaires ». Voir ce terme.
ACC : abréviation de « anticoagulant circulant » Voir ce terme.
aCL : abréviation de « anticorps anti-cardiolipine ». Voir ce terme.
ACPN : abréviation de « anticorps anti-cytoplasme des polynucléaires neutrophiles ». Voir ce terme.
AKA : abréviation de « anti-keratin antibodies ». Voir Anticorps anti-protéines citrullinées.
ANA : abréviation de « antinuclear antibodies ». Voir Anticorps antinucléaires.
ANCA : abréviation de « anti-neutrophil cytoplasmic antibodies ». Voir Anticorps anti-cytoplasme des polynucléaires neutrophiles.
ANF : abréviation de « antinuclear factor ». Voir Anticorps antinucléaires.
Anticoagulant circulant (ACC) : autoanticorps ayant la capacité d’interférer dans un ou plusieurs tests de coagulation. Dans la majorité des cas, les anticoagulants circulants sont dirigés contre des cofacteurs protéiques associés à des phospholipides (voir Lupus anticoagulant) et peuvent être associés à des manifestations cliniques de type thrombotique. Dans de rares cas, les anticoagulants circulants sont dirigés contre des facteurs de la coagulation, en l’absence de phospholipides, et peuvent alors être associés à des manifestations cliniques de type hémorragiques.
Anticoagulant de type anti-prothrombinase : voir Lupus anticoagulant.
Anticoagulant lupique : voir Lupus anticoagulant.
Anticorps anti-ADN bicaténaire : voir Anticorps anti-ADN natif.
Anticorps anti-ADN dénaturé : autoanticorps appartenant à la famille des « anticorps antinucléaires » et dont la cible est l’acide désoxyribonucléique (ADN) simple brin, aussi appelé ADN monocaténaire ou ADN dénaturé ou, en anglais, ssDNA pour « single stranded DNA ».
Anticorps anti-ADN double brin : voir Anticorps anti-ADN natif.
Anticorps anti-ADN monocaténaire : voir Anticorps anti-ADN dénaturé.
Anticorps anti-ADN natif : autoanticorps appartenant à la famille des « anticorps antinucléaires » et dont la cible est l’acide désoxyribonucléique (ADN) double brin, aussi appelé ADN bicaténaire ou ADN natif ou, en anglais, dsDNA pour « double stranded DNA).
Anticorps anti-ADN simple brin : voir Anticorps anti-ADN dénaturé.
Anticorps anti-ADN topo-isomérase I : voir Anticorps anti-Scl-70.
Anticorps anti-aminoacyl-ARNt synthétases : autoanticorps appartenant à la famille des « anticorps antinucléaires », sous-famille des « anticorps anti-antigènes nucléaires solubles ». Ces anticorps reconnaissent différentes enzymes cytoplasmiques, les aminoacyl-ARNt synthétases. Ils comprennent en particulier les anticorps anti-Jo-1 (ou anticorps anti-histidyl-ARNt synthétase), les anticorps anti-PL-7 (ou anticorps anti-thréonyl-ARNt synthétase), les anticorps anti-PL-12 (ou anticorps anti-alanyl-ARNt synthétase).
Anticorps anti-annexine V : autoanticorps appartenant à la famille des « anticorps anti-phospholipides », dirigés contre l’annexine V. L’annexine V est une protéine présente en quantité importante dans le placenta, mais en faible quantité dans le plasma, se liant aux phospholipides anioniques avec une très forte affinité et exerçant une forte activité anticoagulante in vitro.
Anticorps anti-ANS : voir Anticorps anti-antigènes nucléaires solubles. ANS est l’abréviation de « antigènes nucléaires solubles ».
Anticorps anti-antigènes nucléaires solubles : sous-famille d’autoanticorps appartenant à la famille des « anticorps antinucléaires ». Ces anticorps reconnaissent des antigènes nucléaires solubles dans un tampon salin : ils sont aussi appelés anti-ANS pour « antigènes nucléaires solubles », ou anti-ENA pour « extractable nuclear antigens », ou anti-ECT pour « extractable calf thymus » ou « extrait de cellules thymiques » car cet extrait était autrefois préparé à partir de thymus de veau. Les anticorps anti-antigènes nucléaires solubles sont dirigés soit contre des protéines soit contre des complexes ribonucléoprotéiques composés de fragments d’ARN de petite taille associés à des protéines non-histones. Malgré leur dénomination d’antigènes nucléaires, ces complexes peuvent être retrouvés dans le noyau et/ou dans le cytoplasme.
Anticorps anti-ARN : autoanticorps appartenant à la famille des « anticorps antinucléaires », dont la cible est l’acide ribonucléique (ARN).
Anticorps anti-azurocidine : voir Anticorps anti-cytoplasme des polynucléaires neutrophiles. L’azurocidine est parfois appelée CAP37 pour cationic antigenic protein 37 kDa, terme anglo-saxon pour protéine antigénique cationique de 37 kDa.
Anticorps anti-ARN polymérase : autoanticorps appartenant à la famille des « anticorps antinucléaires », sous-famille des « anticorps anti-nucléoles ». Ils reconnaissent une ou plusieurs variétés d’ARN polymérase (I, II, III).
Anticorps anti-bêta2-glycoprotéine I : voir Anticorps anti-b2-GPI.
Anticorps anti-b2-GPI : autoanticorps appartenant à la famille des « anticorps anti-phospholipides », dirigés contre la bêta2-glycoprotéine I, communément appelée « b2-GPI ». La b2-GPI, aussi connue sous le nom d’apolipoprotéine H, est une protéine plasmatique ayant une activité inhibitrice sur différentes étapes de la coagulation. Elle représente surtout, en tant que cofacteur protéique associé aux phospholipides, l’un des antigènes majeurs reconnus par les anticorps dits « anti-phospholipides ».
Anticorps anti-BPI : voir Anticorps anti-cytoplasme des polynucléaires neutrophiles. BPI est l’abréviation de « bactericidal/permeability increasing protein », terme anglo-saxon pour « protéine bactéricide augmentant la perméabilité ». Cette protéine est parfois appelée CAP57 pour « cationic antigenic protein 57 kDa », terme anglo-saxon pour « protéine antigénique cationique de 57 kDa ».
Anticorps anti-C1q : autoanticorps dirigés contre la protéine C1q du complément.
Anticorps anti-CAP37 : voir Anticorps anti-azurocidine.
Anticorps anti-CAP57 : voir Anticorps anti-BPI.
Anticorps anti-cardiolipide : voir Anticorps anti-cardiolipine. Les termes « cardiolipide » et « cardiolipine » sont utilisés indifféremment selon les auteurs.
Anticorps anti-cardiolipine (aCL) : autoanticorps appartenant à la famille des « anticorps anti-phospholipides », définis initialement comme dirigés contre la cardiolipine, phospholipide anionique ainsi dénommé car extrait du coeur de boeuf. Il est rapidement apparu que des cofacteurs protéiques associés à la cardiolipine (notion de complexes phospholipides/protéines) étaient en fait la cible des anticorps dits « anti-cardiolipine » présents dans le sérum de patients ayant une maladie auto-immune. La bêta2-glycoprotéine I (b2-GPI) a été identifiée comme le principal cofacteur protéique.
Anticorps anti-cathepsine G : voir Anticorps anti-cytoplasme des polynucléaires neutrophiles.
Anticorps anti-CCP : voir Anticorps anti-protéines citrullinées.
Anticorps anti-CENP : voir Anticorps anti-centromère. CENP est l’abréviation de « centromere protein », terme anglo-saxon pour « protéine du centromère ».
Anticorps anti-centromère : autoanticorps appartenant à la famille des « anticorps antinucléaires ». Ces anticorps reconnaissent le centromère, structure chromosomique qui apparaît avant la mitose. Différentes protéines du centromère peuvent être reconnues par ces anticorps : CENP-B le plus souvent, plus rarement CENP-A, CENP-C, CENP-D, CENP-E ou CENP-F.
Anticorps anti-chromatine : voir Anticorps anti-nucléosome.
Anticorps anti-citrulline : voir Anticorps anti-protéines citrullinées.
Anticorps anti-cytoplasme des polynucléaires neutrophiles : autoanticorps reconnaissant différentes protéines des granules cytoplasmiques des polynucléaires neutrophiles (PNN). Le sigle ACPN (pour « anticorps anti-cytoplasme des polynucléaires neutrophiles ») autrefois utilisé pour les désigner doit être abandonné au profit de l’acronyme ANCA (pour « anti- neutrophil cytoplasmic antibodies »). En immunofluorescence indirecte sur PNN fixés à l’éthanol, certains de ces anticorps donnent un marquage granuleux de l’ensemble du cytoplasme et sont désignés par le terme « C-ANCA » ou « cANCA » ; d’autres donnent un marquage périnucléaire et sont désignés par le terme « P-ANCA » ou « pANCA » ; certains autoanticorps donnent des aspects de fluorescence atypiques et sont désignés par les termes « xANCA » ou « ANCA atypiques » ou « pANCA atypiques ». Les principales cibles antigéniques des ANCA sont la myéloperoxydase (MPO) et la protéinase 3 (PR3). Certains ANCA reconnaissent d’autres protéines (azurocidine, BPI, cathepsine G, élastase, a-énolase, b-glucuronidase, lactoferrine, lysozyme, …) mais ils sont plus rares et n’ont pas de valeur diagnostique. Certains de ces anticorps qui donnent un aspect atypique sont dirigés contre un antigène du noyau des PNN et sont désignés par l’acronyme NANA : voir ce terme.
Anticorps anti-DNA topoisomerase I : voir Anticorps anti-Scl-70.
Anticorps anti-DNP : autoanticorps appartenant à la famille des « anticorps antinucléaires », reconnaissant des désoxyribonucléoprotéines (DNP), c’est-à-dire des déterminants antigéniques constitués à la fois par l’association d’ADN avec différentes protéines.
Anticorps anti-dsDNA : voir Anticorps anti-ADN natif. dsDNA est l’abréviation de « double stranded DNA », terme anglo-saxon pour « ADN double brin ».
Anticorps anti-ECT : voir Anticorps anti-antigènes nucléaires solubles. ECT est l’abréviation de « extrait de cellules thymiques » ou « extractable calf thymus », terme anglo-saxon pour « extrait de thymus de veau ».
Anticorps anti-élastase : voir Anticorps anti-cytoplasme des polynucléaires neutrophiles.
Anticorps anti-ENA : voir Anticorps anti-antigènes nucléaires solubles. ENA est l’abréviation de « extractable nuclear antigen », terme anglo-saxon pour « antigène nucléaire extractible (à l’aide de tampon salin) ».
Anticorps anti-a-énolase : voir Anticorps anti-cytoplasme des polynucléaires neutrophiles.
Anticorps anti-enveloppe nucléaire : voir Anticorps anti-membrane nucléaire.
Anticorps anti-érythrocytes : autoanticorps dirigés contre les globules rouges, aussi appelés « érythrocytes », et en particulier contre les spécificités Rh.
Anticorps anti-fibrinogène humain désiminé : voir Anticorps anti-protéines citrullinées.
Anticorps anti-filagrine : voir Anticorps anti-protéines citrullinées.
Anticorps anti-fuseau mitotique : anticorps dirigés contre différentes protéines ou structures antigéniques associées aux mitoses. Ils sont considérés comme une sous-famille des anticorps antinucléaires. Certains de ces anticorps sont désignés par les termes « anti-MSA1 », « anti-MSA2 », « anti-MSA3 », MSA étant l’abréviation de « mitotic spindle apparatus », terme anglo-saxon pour « fuseau mitotique ».
Anticorps anti-b-glucuronidase : voir Anticorps anti-cytoplasme des polynucléaires neutrophiles.
Anticorps anti-gp210 : autoanticorps appartenant à la famille des « anticorps antinucléaires », sous-famille des « anticorps anti-membrane nucléaire ». Ces anticorps reconnaissent une glycoprotéine de 210 kDa, présente au niveau des pores nucléaires.
Anticorps anti-granuleux : alloanticorps ou autoanticorps dirigés contre les polynucléaires neutrophiles.
Anticorps anti-histidyl-ARNt synthétase : voir Anticorps anti-Jo-1.
Anticorps anti-histones : autoanticorps appartenant à la famille des « anticorps antinucléaires », dirigés contre les histones, protéines basiques associées à l’ADN.
Anticorps anti-Jo-1 : autoanticorps appartenant à la famille des « anticorps antinucléaires », sous-famille des « anticorps anti-antigènes nucléaires solubles ». Ces anticorps reconnaissent une enzyme cytoplasmique, l’histidyl-ARNt synthétase. « Jo » correspond aux deux premières lettres du nom du patient chez qui cet anticorps a été mis en évidence pour la première fois.
Anticorps anti-kératine : voir Anticorps anti-protéines citrullinées.
Anticorps anti-Ki : autoanticorps appartenant à la famille des « anticorps antinucléaires », sous-famille des « anticorps anti-antigènes nucléaires solubles ». Ils reconnaissent une protéine de 30 kDa. Synonymes : anticorps anti-SL, anticorps anti-PL-2.
Anticorps anti-Ku : autoanticorps appartenant à la famille des « anticorps antinucléaires », sous-famille des « anticorps anti-antigènes nucléaires solubles ». Ils sont dirigés contre deux protéines de 70 kDa et 80 kDa, associées à une protéine kinase dépendante de l’ADN. « Ku » correspond aux deux premières lettres du nom du patient chez qui cet anticorps a été décrit pour la première fois.
Anticorps anti-La : voir Anticorps anti-SS-B. « La » correspond aux deux premières du nom d’un des premiers patients chez qui cet anticorps a été décrit.
Anticorps anti-lactoferrine : voir Anticorps anti-cytoplasme des polynucléaires neutrophiles.
Anticorps anti-lamines : autoanticorps appartenant à la famille des « anticorps antinucléaires », sous-famille des « anticorps anti-membrane nucléaire ». Ces anticorps reconnaissent les lamines, structures entrant dans la composition de la membrane nucléaire. Il en existe trois types : les lamines A, B (B1 et B2) et C.
Anticorps anti-leucocytes : alloanticorps ou autoanticorps dirigés contre les leucocytes. Voir Anticorps anti-granuleux et Anticorps anti-lymphocytes.
Anticorps anti-lymphocytes : alloanticorps ou autoanticorps dirigés contre les lymphocytes, le plus souvent contre les lymphocytes T.
Anticorps anti-lysozyme : voir Anticorps anti-cytoplasme des polynucléaires neutrophiles.
Anticorps anti-membrane nucléaire : autoanticorps appartenant à la famille des « anticorps antinucléaires », reconnaissant différentes protéines de la membrane nucléaire : gp210, lamines, récepteurs de lamines, … Les pores nucléaires sont des structures de la membrane nucléaire : les principaux autoanticorps dirigés contre ces structures reconnaissent la gp210.
Anticorps anti-Mi-1 : anticorps identifié autrefois comme un autoanticorps appartenant à la famille des « anticorps antinucléaires », sous-famille des « anticorps anti-antigènes nucléaires solubles ». Il a été démontré que cet anticorps est en fait dirigé contre des immunoglobulines bovines. « Mi » correspond aux deux premières lettres du nom du patient chez qui cet anticorps a été décrit pour la première fois.
Anticorps anti-Mi-2 (ou : anti-Mi) : autoanticorps appartenant à la famille des « anticorps antinucléaires », sous-famille des « anticorps anti-antigènes nucléaires solubles ». « Mi » correspond aux deux premières lettres du nom du patient chez qui cet anticorps a été décrit pour la première fois.
Anticorps anti-MPO : voir Anticorps anti-cytoplasme des polynucléaires neutrophiles. MPO est l’abréviation de « myéloperoxydase ».
Anticorps anti-MSA : voir Anticorps anti-fuseau mitotique. MSA est l’abréviation de « mitotic spindle apparatus, terme anglo-saxon pour « fuseau mitotique ».
Anticorps anti-myéloperoxydase : voir Anticorps anti-cytoplasme des polynucléaires neutrophiles.
Anticorps anti-noyaux : voir Anticorps antinucléaires.
Anticorps antinucléaires : famille d’autoanticorps dirigés contre un ou plusieurs constituants du noyau, incluant certains autoanticorps dirigés contre des molécules localisées dans le cytoplasme, mais provenant du noyau. Autrefois appelés facteurs antinucléaires (FAN, ou ANF pour « antinuclear factors »), ou « anticorps anti-noyaux », ils sont aujourd’hui couramment désignés par l’acronyme « ANA » correspondant au terme anglo-saxon « antinuclear antibodies ». Il est recommandé de ne plus utiliser l’acronyme « ACAN » (correspondant à « anticorps antinucléaires ») qui prête à confusion avec l’acronyme « ANCA » utilisé pour désigner les anticorps anti-cytoplasme des polynucléaires neutrophiles.
Anticorps anti-nucléoles : autoanticorps appartenant à la famille des « anticorps antinucléaires », dirigés contre des molécules présentes dans les nucléoles : PM-Scl, ARN polymérases, fibrillarine, nucléoline, …
Anticorps anti-nucléosome : autoanticorps appartenant à la famille des « anticorps antinucléaires », dirigés contre le complexe ADN/histones, unité fondamentale de la chromatine. Ils sont encore appelés « anticorps anti-chromatine ».
Anticorps anti-nucléosome restreint : autoanticorps appartenant à la famille des « anticorps antinucléaires », dirigés contre les épitopes présents uniquement sur le nucléosome « natif ». Ces autoanticorps ne reconnaissent ni les histones ni l’ADN individuellement, mais des épitopes conformationnels résultant de l’association histones/ADN.
Anticorps anti-PCNA : autoanticorps appartenant à la famille des « anticorps antinucléaires », sous-famille des « anticorps anti-antigènes nucléaires solubles ». Ces anticorps reconnaissent un antigène nucléaire appelé « proliferating cell nuclear antigen » (terme anglo-saxon pour « antigène nucléaire des cellules en prolifération »), ayant vraisemblablement un rôle dans la réplication de l’ADN.
Anticorps antipérinucléaires : voir Anticorps anti-protéines citrullinées.
Anticorps anti-phosphatidyléthanolamine (aPE) : autoanticorps appartenant à la famille des « anticorps anti-phospholipides », dirigés contre la phosphatidyléthanolamine, phospholipide neutre. Les véritables cibles de ces anticorps sont des cofacteurs protéiques associés à la phosphatidyléthanolamine : kininogène de haut poids moléculaire, prékallicréine, facteur XI ou autres protéines non encore identifiées.
Anticorps anti-phosphatidylsérine (aPS) : autoanticorps appartenant à la famille des « anticorps anti-phospholipides », dirigés contre la phosphatidylsérine, phospholipide anionique. La véritable cible de ces anticorps est la bêta2-glycoprotéine I (b2-GPI), cofacteur protéique associé à la phosphatidylsérine.
Anticorps anti-phospholipides (aPL) : famille hétérogène d’autoanticorps reconnaissant des phospholipides anioniques ou neutres et/ou des protéines plasmatiques ou endothéliales qui leur sont associées. La notion d’anticorps anti-phospholipides reconnaissant des phospholipides isolés est de plus en plus remise en question, au profit de la notion d’anticorps « anti-protéines associées à des phospholipides ».
Anticorps anti-PL-2 : voir Anticorps anti-Ki. « PL » est l’abréviation de « precipitin line », ces anticorps ayant été mis en évidence par immunoprécipitation.
Anticorps anti-PL-7 : voir Anticorps anti-aminoacyl-ARNt synthétases. « PL » est l’abréviation de « precipitin line », ces anticorps ayant été mis en évidence par immunoprécipitation.
Anticorps anti-PL-12 : voir Anticorps anti-aminoacyl-ARNt synthétases. « PL » est l’abréviation de « precipitin line », ces anticorps ayant été mis en évidence par immunoprécipitation.
Anticorps anti-plaquettes : autoanticorps dirigés contre les plaquettes. Ces anticorps reconnaissent soit la protéine appelée « GP IIb-IIIa » (ou aIIbb3, ou CD41/CD61) qui est un récepteur pour le fibrinogène, le facteur Willebrand, la vitronectine et la fibronectine, soit la protéine appelée « GP Ib-IX » (ou [IbaIbb/IX]2 V1, ou CD42) qui est un récepteur pour le facteur Willebrand.
Anticorps anti-PM-Scl : autoanticorps appartenant à la famille des « anticorps antinucléaires », sous-famille des « anticorps anti-nucléoles ». Autrefois appelés « anti-PM1 », ces anticorps sont dirigés contre une protéine de 110 kDa (SDS-PAGE), plus rarement une protéine de 75 kDa. « PM-Scl » vient de « polymyosite » et « sclérodermie », ces anticorps étant associés à des syndromes de chevauchement entre ces deux connectivites.
Anticorps anti-PM-1 : voir Anticorps anti-PM-Scl.
Anticorps anti-pore nucléaire : voir Anticorps anti-membrane nucléaire.
Anticorps anti-PR3 : voir Anticorps anti-cytoplasme des polynucléaires neutrophiles. PR3 est l’abréviation de « protéinase 3 ».
Anticorps anti-protéinase 3 : voir Anticorps anti-cytoplasme des polynucléaires neutrophiles.
Anticorps anti-protéine C : autoanticorps dirigés contre la protéine C. La protéine C activée est une protéine plasmatique ayant un rôle anticoagulant majeur au niveau de l’endothélium vasculaire. Dans la majorité des cas, la cible de ces anticorps est le complexe protéine C/phospholipides. Ces anticorps anti-protéine C appartiennent alors à la famille des « anticorps anti-phospholipides ». Dans de rares cas, les anticorps anti-protéine C sont capables de reconnaître la protéine C en l’absence de phospholipides.
Anticorps anti-protéine S : autoanticorps dirigés contre la protéine S. La protéine S sert de cofacteur à la protéine C activée, pour que cette dernière puisse exercer son rôle anticoagulant (système protéine C-protéine S). Dans la majorité des cas, la cible de ces anticorps est le complexe protéine S/phospholipides. Ces anticorps anti-protéine S appartiennent alors à la famille des « anticorps anti-phospholipides ». Dans de rares cas, les anticorps anti-protéine S sont capables de reconnaître la protéine S en l’absence de phospholipides.
Anticorps anti-protéines citrullinées : autoanticorps reconnaissant des protéines ou des peptides riches en citrulline. En fonction des techniques utilisées pour les mettre en évidence, ils ont été désignés par les termes de « facteurs antipérinucléaires » (ou APN pour « anticorps antipérinucléaires »), « anticorps anti-stratum corneum », « anticorps anti-kératine » (ou AKA pour « anti-keratin antibodies »), « anticorps anti-filagrine », « anticorps anti-fibrinogène humain désiminé », « anti-CCP ». Ce dernier terme correspond à la technique à l’heure actuelle la plus performante pour les mettre en évidence, qui utilise comme antigène un peptide cyclique citrulliné (en anglais citrullinated cyclic peptide) de synthèse. Les termes « anticorps anti-kératine », « anticorps anti-filagrine », « anticorps anti-citrulline » sont impropres : ces anticorps ne reconnaissent ni la kératine, ni la filagrine non désiminée, ni la citrulline isolée.
Anticorps anti-protéines ribosomales P : anticorps anti-ribosomes reconnaissant plus précisément un épitope COOH terminal commun aux trois phosphoprotéines P0, P1, P2, liées au domaine GTPase de la sous-unité 60S du ribosome.
Anticorps anti-prothrombinase : voir Lupus anticoagulant.
Anticorps anti-prothrombine : autoanticorps dirigés contre la prothrombine, aussi appelée facteur II de la coagulation. Dans la majorité des cas, la cible de ces anticorps est un complexe prothrombine/calcium/phospholipides. Ces anticorps anti-prothrombine appartiennent alors à la famille des « anticorps anti-phospholipides ». Dans de rares cas, les anticorps anti-prothrombine sont capables de reconnaître la prothrombine en l’absence de calcium et de phospholipides.
Anticorps anti-RA-33 : autoanticorps dirigés contre la protéine A2 associée au complexe des ribonucléoprotéines nucléaires hétérogènes (hnRNP). Le sigle RA-33 vient du fait que ces anticorps ont été mis en évidence initialement dans le sérum de patients atteints de polyarthrite rhumatoïde (rheumatoid arthritis), et du poids moléculaire de l’antigène reconnu (33 kDa).
Anticorps anti-ribosomes : autoanticorps dirigés contre les ribosomes, structures présentes dans le cytoplasme des cellules. Seuls les autoanticorps reconnaissant les protéines ribosomales P ont un intérêt diagnostique. Voir Anticorps anti-protéines ribosomales P.
Anticorps anti-RNP : voir Anticorps anti-U1 RNP. RNP est l’abréviation de « ribonucléoprotéine ».
Anticorps anti-Ro : voir Anticorps anti-SS-A. « Ro » correspond aux deux premières du nom d’un des premiers patients chez qui cet anticorps a été décrit.
Anticorps anti-Scl-70 : autoanticorps appartenant à la famille des « anticorps antinucléaires », sous-famille des « anticorps anti-antigènes nucléaires solubles ». Le sigle Scl-70 vient du fait que ces anticorps ont été mis en évidence initialement dans le sérum de patients atteints de sclérodermie, et du poids moléculaire apparent de l’antigène reconnu (70 kDa). Cet antigène a été identifié comme étant la topo-isomérase I (ou ADN topo-isomérase I , en anglais : « DNA topoisomerase I »).
Anticorps anti-scRNP : autoanticorps appartenant à la famille des « anticorps antinucléaires », sous-famille des « anticorps anti-antigènes nucléaires solubles ». Les anticorps anti-scRNP reconnaissent des complexes ribonucléoprotéiques de petite taille (complexes ARN/protéines non-histones), dont l’ARN est d’origine cytoplasmique. « scRNP » est l’abréviation du terme anglo-saxon « small cytoplasmic ribonucleoproteins ». Les anticorps anti-scRNP les plus fréquents sont les anti-SS-A et anti-SS-B.
Anticorps anti-SL : voir Anticorps anti-Ki. « SL » correspond à sicca syndrome/lupus, ces anticorps ayant été décrits initialement chez des patients porteurs de ces deux pathologies.
Anticorps anti-Sm : autoanticorps appartenant à la famille des « anticorps antinucléaires », sous-famille des « anticorps anti-antigènes nucléaires solubles » et plus particulièrement des « anticorps anti-snRNP ». « Sm » correspond aux deux premières lettres du nom de la patiente chez ces anticorps ont été décrits pour la première fois. Les anticorps anti-Sm reconnaissent des ribonucléoprotéines (complexes ARN/protéines non-histones). Les principales cibles de ces autoanticorps sont des protéines appelées B/B’, D et (parfois) E.
Anticorps anti-snRNP : autoanticorps appartenant à la famille des « anticorps antinucléaires », sous-famille des « anticorps anti-antigènes nucléaires solubles ». Les anticorps anti-snRNP reconnaissent des complexes ribonucléoprotéiques de petite taille (complexes ARN/protéines non-histones), d’origine nucléaire. « snRNP » est l’abréviation du terme anglo-saxon « small nuclear ribonucleoproteins ». Les anticorps anti-snRNP les plus fréquents sont les anti-U1 snRNP et les anti-Sm.
Anticorps anti-SRP : autoanticorps reconnaissant une ribonucléoprotéine cytoplasmique de 325 kDa appelée particule de reconnaissance du signal (en anglais signal recognition particle), impliquée dans les synthèses protéiques.
Anticorps anti-SS-A : autoanticorps appartenant à la famille des « anticorps antinucléaires », sous-famille des « anticorps anti-antigènes nucléaires solubles » et plus particulièrement des « anticorps anti-scRNP ». « SS » correspond à « syndrome sec » ou « syndrome de Sjögren », pathologie à laquelle ces anticorps sont fréquemment associés. Ils sont aussi parfois désignés par le terme de « anticorps anti-Ro », où « Ro » correspond aux deux premières lettres du nom d’un des premiers patients chez qui ces anticorps ont été décrits. Ces anticorps reconnaissent des ribonucléoprotéines composées d’une protéine de 60 kDa (Ro60) et d’ARN cytoplasmiques. Ils sont parfois associés à des anticorps appelés « anti-Ro52 » qui reconnaissent une protéine de 52 kDa abusivement appelée Ro52, qui ne fait pas partie des ribonucléoprotéines natives SS-A.
Anticorps anti-SS-B : autoanticorps appartenant à la famille des « anticorps antinucléaires », sous-famille des « anticorps anti-antigènes nucléaires solubles » et plus particulièrement des « anticorps anti-scRNP ». « SS » correspond à « syndrome sec » ou « syndrome de Sjögren », pathologie à laquelle ces anticorps sont fréquemment associés. Ils sont parfois aussi désignés par le terme de « anticorps anti-La », où « La » correspond aux deux premières lettres du nom d’un des premiers patients chez qui ces anticorps ont été décrits. Ces anticorps reconnaissent des ribonucléoprotéines composées de protéines de 48 kDa et d’ARN cytoplasmiques.
Anticorps anti-ssDNA : voir Anticorps anti-ADN dénaturé. ssDNA est l’abréviation de « single stranded DNA », terme anglo-saxon pour « ADN simple brin ».
Anticorps anti-stratum corneum : voir Anticorps anti-protéines citrullinées.
Anticorps anti-synthétases : voir Anticorps anti-aminoacyl-ARNt-synthétases.
Anticorps anti-thromboplastine : voir Lupus anticoagulant.
Anticorps anti-topo-isomérase I : voir Anticorps anti-Scl-70.
Anticorps anti-tout : terme fourre-tout utilisé trop souvent par les prescripteurs peu compétents en sérologie auto-immune. Il leur est conseillé de téléphoner au laboratoire pour demander quelles recherches d’autoanticorps peuvent être utiles à leur patient.
Anticorps anti-U1 RNP : autoanticorps appartenant à la famille des « anticorps antinucléaires », sous-famille des « anticorps anti-antigènes nucléaires solubles » et plus particulièrement des « anticorps anti-snRNP ». Autrefois désignés par le terme imprécis de « anticorps anti-RNP », ces anticorps reconnaissent des ribonucléoprotéines (complexes ARN/protéines non-histones) nucléaires de petite taille (small nuclear) appelées U snRNP, car composées de fragments d’ARN riches en uracile. Les U1 snRNP se distinguent des autres U snRNP par la taille de leur fragment d’ARN. Les principales cibles de ces autoanticorps sont des peptides appelés A, C et 68 kDa.
aPE : abréviation de « Anticorps anti-phosphatidyléthanolamine ». Voir ce terme.
aPL : abréviation de « Anticorps anti-phospholipides ». Voir ce terme.
APN : abréviation de « Anticorps anti-polynucléaires neutrophiles ». Voir Anticorps anti-protéines citrullinées.
C-ANCA, cANCA : voir Anticorps anti-cytoplasme des polynucléaires neutrophiles.
Cellules LE : voir Anticorps antinucléaires. « Cellules LE » est le terme désignant l’ancienne technique de mise en évidence des anticorps antinucléaires, aujourd’hui abandonnée. « LE » fait référence à « lupus erythematosus », ces cellules ayant été décrites chez des patients atteints de lupus érythémateux systémique.
Crithidia luciliae : méthode de détection des anticorps anti-ADN natif par immunofluorescence indirecte. Crithidia luciliae est un protozoaire utilisé comme substrat pour la détection de ces anticorps car il possède un organite intracytoplasmique (kinétoplaste) riche en ADN natif.
Facteurs antinucléaires : voir Anticorps antinucléaires.
Facteurs antipérinucléaires : voir Anticorps anti-protéines citrullinées.
Facteurs rhumatoïdes (FR) : autoanticorps dirigés contre le fragment Fc des IgG. Les facteurs rhumatoïdes sont le plus souvent de classe IgM. En pratique courant les FR de classe IgG ou IgA ne sont pas recherchés.
FAN : abréviation de « facteurs antinucléaires ». Voir Anticorps antinucléaires.
Farr : voir Test de Farr.
FR : abréviation de « Facteurs rhumatoïdes ». Voir ce terme.
LA : abréviation de « Lupus anticoagulant ». Voir ce terme.
Latex : voir Test au latex.
Lupus anticoagulant (LA) : autoanticorps appartenant à la famille des « anticorps anti-phospholipides », définis par leur capacité à interférer dans un ou plusieurs tests de coagulation dépendants des phospholipides. Ils ont été autrefois désignés par les termes de « anticorps anti-prothrombinase » ou « anticorps anti-thromboplastine » ou « anticoagulant circulant du lupus ». L’appellation « lupus anticoagulant » vient du fait que ces anticorps ont été décrits pour la première fois chez des patients lupiques. Les lupus anticoagulants sont des anticorps dirigés contre des cofacteurs protéiques associés à des phospholipides (notion de complexes phospholipides/protéines). La bêta2-glycoprotéine I (b2-GPI) et la prothrombine (facteur II de la coagulation) ont été identifiées comme cofacteurs protéiques des lupus anticoagulants.
NANA : acronyme correspondant au terme anglo-saxon « nuclear associated neutrophil antibodies » utilisé pour désigner des autoanticorps dirigés contre un antigène nucléaire des polynucléaire neutrophiles. Ces anticorps sont détectés par immunofluorescence indirecte en utilisant les mêmes substrats que pour les ANCA, mais ils n’ont pas la même signification clinique.
P-ANCA, pANCA : voir Anticorps anti-cytoplasme des polynucléaires neutrophiles.
Test au latex : technique d’agglutination utilisée pour mettre en évidence et titrer les facteurs rhumatoïdes IgM anti-IgG humaines.
Test de Farr : méthode radio-immunologique utilisée pour la détection des anticorps anti-ADN natif.
Test de Waaler-Rose : technique d’agglutination utilisée pour mettre en évidence et titrer les facteurs rhumatoïdes IgM anti-IgG animales.
VDRL : test d’agglutination passive de particules de cholestérol revêtues de lécithine et de cardiolipine, utilisé pour le diagnostic sérologique de la syphilis. VDRL est l’abréviation de « Veneral Disease Research Laboratory », nom du laboratoire américain où ce test a été mis au point. La présence d’anticorps anti-phospholipides donne lieu à une sérologie syphilitique dissociée : le VDRL est positif alors que les tests utilisant des antigènes tréponémiques (FTA, TPHA) sont négatifs.
Waaler-Rose : voir Test de Waaler-Rose.
xANCA : voir Anticorps anti-cytoplasme des polynucléaires neutrophiles.